REUSSIR EN MATHEMATIQUES : C’EST POSSIBLE !

Tout le monde est capable de réussir en mathématiques : exceller en maths n’est pas réservé à une élite.

 

Intéressons-nous tout d’abord aux trois principales causes d'échec en mathématiques,  intimement liées, et tâchons d’y apporter des réponses concrètes et de proposer une méthodologie.

 

 

I) Manque de confiance et anxiété

 

Un des principaux freins à la réussite en mathématiques et in fine dans toute activité, c’est le manque de confiance, étroitement corrélé à la peur, peur du regard de l’autre, de se tromper, de l’échec ...

 

Il faut oser dire que 7 x 8 = 24 !!!  Pourquoi ? Parce qu’à force de se faire corriger, on retiendra que 7 x 8 = 56.

Si les élèves n’osent pas donner un résultat, ils ne seront jamais corrigés et garderont leurs lacunes.

 

On répète sans cesse aux élèves de donner une réponse, peu importe qu’elle soit juste ou fausse. L’enseignant ne porte pas de jugement, il est au contraire généralement content de répondre à ceux qui sont assez motivés pour proposer des réponses et poser des questions.

 

Il faut utiliser de manière constructive les mauvais résultats pour corriger, compenser ou prévenir les échecs.

 

Il faut être conscient que tout le monde se heurte aux obstacles courants : on ne comprend pas les explications du professeur, on pense être le seul dans ce cas ; on pense bien comprendre et on n’est pas capable de résoudre les problèmes. Les réactions à ces états de fait vont de l’inquiétude au sentiment d’incompétence, de dévalorisation ou d’infériorité qui peut amener au découragement total et la peur d’échouer s’installe avec la multiplication des ruminations défaitistes («je n'y arriverai jamais», «je suis nul en maths», «je comprends rien» ...).

 

 

Les mathématiques peuvent être vues comme une activité ludique pour peu qu'on ait la chance de ne pas en avoir peur et que l’on ait confiance en soi. On peut d’ailleurs  développer cet aspect ludique en pratiquant des jeux de logique, de nombres, des énigmes ...

 

 

 

II) Efforts insuffisants

 

Il faut l'admettre, la réussite en mathématiques est essentiellement une question de travail, d'efforts et de persévérance (en d'autres termes, l'apprentissage en mathématiques est une école d'endurance, comme en sport, en arts ...).

 

Les maths, plus que toutes autres sciences, ne viennent pas seules. On ne peut rester passif et se contenter d’écouter et de voir pour les assimiler. Il faut de l’exercice, de l’entraînement et donc du temps pour pratiquer les mathématiques. Il est en effet inutile de penser que vous pouvez arriver à un bon niveau sans passer des heures dessus.

 

Comme il s’agit d’un savoir cumulatif, il faut planifier son travail (la motivation précède alors l’action) et travailler régulièrement. Mieux vaut 6 fois 45’ de travail dans la semaine que 2 fois 2h15. On ne peut pas non plus ne rien faire pendant les deux mois d’été, c’est beaucoup trop long, les nouvelles notions et/ou celles qui ne sont pas complètement assimilées vont «s’oublier» et cela demandera des efforts beaucoup plus conséquents pour se les réapproprier.

 

Pour réussir en maths, il ne faut pas être «super intelligent» comme on le pense trop souvent. Il faut simplement avoir certaines qualités, comme de la patience, du courage et de la motivation.

 

On peut être, certes, plus ou moins doué, mais avec tout ou partie de ces qualités, on progresse, quelques soient son niveau, ses difficultés ou ses facilités.

 

Il faut apprendre petit à petit, construire ses connaissances brique par brique.

 

Lors d’activités mathématiques, on va être bloqué de très nombreuses fois. Il faut reprendre au début, chercher, persévérer et apprendre. Il est tout à fait normal de ne pas toujours tout comprendre du premier coup et d’avoir besoin d’aide.

 

L'entraînement à la résolution de problèmes favorise en outre le développement de qualités personnelles (établir des priorités, les respecter, gérer son temps, planifier, poursuivre des buts à long terme, élaborer des stratégies, savoir faire fausse route et se retrouver ...)

 

Enfin, il faut éviter de se décourager trop rapidement et se motiver pour donner le meilleur de soi car il y a un certain temps entre la mise au travail et ses premiers résultats positifs.

 

En tant qu’enseignant, motiver les élèves c’est aussi les féliciter, valoriser leurs efforts, même si leur réussite est minime. Le sentiment de réussite est un facteur très important de motivation intrinsèque.

 

 

Ceux qui réussissent sont aussi confrontés à toutes ces difficultés et c’est leur manière de réagir qui fait la différence.

 

 

 

 

III) Mauvaises méthodes de travail

 

Enfin, même sans anxiété, avec une confiance maximum en ses capacités et «toute la bonne volonté du monde», il faut savoir comment travailler efficacement si l’on veut progresser et réussir.

 

 

 

III 1) Le travail en classe

 

80% de la compréhension des chapitres se fait en classe, mieux ce travail sera fait, plus il sera facile d’assimiler le cours. Il faut pour cela donc respecter quelques consignes :

 

-    Ne pas oublier ses affaires (cahiers pour la prise des cours, matériel dont celui de géométrie, calculatrice, livres, cahiers d’activités ...)

 

-    Ecouter et participer au travail collectif, ne pas hésiter à poser un maximum de questions ou à donner des réponses (après avoir levé le doigt), venir au tableau surtout si on ne comprend pas

 

-    Se concentrer sur le travail demandé et essayer de bien comprendre les consignes avant d’apporter la solution

 

-    Ne pas avoir peur d’écrire et de faire des dessins, schémas et/ou figures sur son cahier (utilisation d’un brouillon) pour comprendre les questions lors d’activités

 

-    Ne pas oublier d’écrire le travail demandé sur le cahier de texte

 

 

III 2) Le travail à la maison

 

Il doit être le plus régulier possible. Plus on a des difficultés, plus il faut faire du travail supplémentaire en dehors des cours. Ne pas hésiter à revenir sur les apprentissages des années précédentes si des lacunes se font sentir. On ne construit pas une maison sur des ruines, mais sur des fondations solides.

 

La concentration doit être à son maximum, il faut travailler dans un endroit calme et bien rangé, à l’abri de toute distraction (télévision, portable...).

 

 

III 2 a) L’apprentissage des leçons

 

Il est fondamental d’apprendre régulièrement ses leçons, dès que les définitions ou propriétés ont été vues en cours. Les mathématiques peuvent vite devenir une langue «étrangère» si on ne le fait pas.

Etant une matière rigoureuse, on ne peut se permettre de l’approximatif dans cet apprentissage. L’oubli ou le rajout d’un seul mot, voire dans certains cas d’une seule lettre peut entrainer des propriétés fausses.

Lire ou relire le cours ne suffit donc pas, il faut s’entrainer à une restitution parfaite des encadrés (en fermant le cahier par exemple).

 

Les remarques et exemples sont là pour comprendre les définitions et propriétés, ils ne doivent pas être appris par coeur. Il faut savoir en faire des similaires (exercices d’application du cours) afin d’acquérir des réflexes (vous ne réfléchissez plus quand vous avez besoin du résultat de 2 + 2 ... à moins que ... !).

 

 

 

III 2 b) La résolution d’exercices et de problèmes

 

Il est fondamental de s’entraîner à la résolution d’exercices d’approfondissement une fois les notions théoriques comprises, apprises et pratiquées par le biais d’exercices d’application.

 

Cet entraînement progressif, on commence par des exercices d’application avant de résoudre des problèmes (exercices d’approfondissement), permet de «jongler» avec les notions, de construire des liens cognitifs et de s’imprégner de différents types de raisonnement.

 

Si on éprouve des difficultés liées aux exercices d’applications, il faut revoir les notions théoriques et, cas échéant, consulter une aide.

 

Si on éprouve des difficultés liées aux problèmes, il faut :

 

-       relire l’énoncé

 

-       chercher des problèmes résolus similaires en tâchant d’identifier les points communs et les différences

 

-       vérifier la possibilité d’une erreur

 

-       essayer d’avancer malgré tout (certaines questions sont souvent faisables car on a le résultat des précédentes dans l’énoncé)

 

-       ne pas aller regarder la correction

 

-       demander plutôt de l’aide (on nous mettra sur la voie sans nous donner la réponse) mais après avoir essayé. Surmonter les difficultés de compréhension passagères en développant ses propres stratégies renforce la confiance en soi.

 

 

Dans tous les cas, il faut absolument s’assurer que l’on sait refaire seul un exercice que l’on n’avait pas réussi et pour lequel une aide et/ou la correction a été nécessaire. Pour cela, il faut re-faire l’exercice quelques jours après sans la correction et recommencer tant que ce n’est pas le cas.

 

Penser réussir en se contentant de comprendre comment font les autres est momentanément gratifiant mais improductif : il faut affronter soi-même chaque difficulté, car celle-ci varie d'un individu à l'autre, et être capable de s'approprier la démarche.

 

Enfin, il faut rédiger ses réponses et son raisonnement en s’aidant des rédactions proposées dans le cours. La rédaction doit être rigoureuse en mathématiques, cela ne s’improvise pas. Il faut donc s’entraîner afin d’acquérir aussi des réflexes en terme de rédaction.

 

 

III 3) Réussir les évaluations

 

Comme il l’a été dit précédemment, on ne prépare pas «un marathon» par un seul entraînement important la veille mais par un travail régulier.

 

Il ne faut pas oublier non plus de s’entrainer à travailler en temps limité à la maison.

 

Pour réviser, plusieurs étapes sont à respecter :

 

-    Structurer l’apprentissage du cours : par grands thèmes et sous-thèmes et en établissant des liens, des ressemblances et des différences

 

-    À partir de cette structure, résumer en retenant définitions, théorèmes et règles

 

-    Refaire un ou deux exemples de chaque type de problème, en insistant sur ceux qui donnent le plus de fil à retordre

 

-    Savoir s'arrêter pour se reposer et se présenter détendu et confiant à l'examen : la bonne conscience est un excellent facteur de réussite.

 

 

Lors de l’évaluation, il faut :

 

-    lire attentivement les questions et bien comprendre ce que l’on demande avant de commencer l’évaluation

 

-    pour éviter tout «stress», commencer par les exercices qui semblent les plus simples.

 

-    pour éviter les erreurs d’inattention, à la fin de chaque question, réfléchir à la cohérence du résultat apporté.

 

 

 

IV)   Conclusion  

 

Même si il s’avère que «l’on n’aime pas» les maths, est-ce une raison suffisante pour s’exclure et renoncer à certains de ses projets ? Pourquoi ne pas plutôt essayer d'adopter une attitude au moins neutre, sinon réceptive, en prenant en compte tous les aspects et conseils prodigués par des personnes qui ont réussi en mathématiques et que l’on retrouve, de manière non exhaustive, dans ce document ?

Car tout le monde est capable de réussir en mathématiques et progresser et réussir sont des sentiments gratifiants !